Bébé garçon de 6 mois en body bleu dans un tapis douillet

Bébé : pourquoi se tortille-t-il autant ? Conseils et solutions pour les parents

25 décembre 2025

Un nourrisson de trois semaines peut transformer le calme d’une maison en terrain d’expérimentation sonore. Entre deux et quatre semaines après la naissance, certains nourrissons manifestent des mouvements incessants, avec des jambes qui se replient, des pleurs intenses et une agitation difficile à calmer. Ce comportement survient fréquemment en fin de journée, sans cause médicale identifiable.

Aucune méthode universelle ne permet d’apaiser chaque bébé de la même manière. Pourtant, des solutions existent pour soulager la gêne et réduire l’anxiété parentale. Échanger avec d’autres familles et tester plusieurs approches favorisent souvent une amélioration notable du quotidien.

Quand les tortillements de bébé inquiètent : comprendre les coliques du nourrisson

Les semaines passent et les tortillements s’intensifient. Le tout-petit se cambre, replie ses jambes, s’agite sans répit. Parents épuisés, médecins sollicités : la scène est familière à de nombreuses familles. L’immaturité du système digestif explique une grande partie de ces manifestations. Les coliques du nourrisson concernent près d’un bébé sur cinq, peu importe qu’il soit allaité ou nourri au biberon. Elles apparaissent généralement entre la deuxième et la sixième semaine, pour disparaître vers trois ou quatre mois.

Un tube digestif pas tout à fait prêt, voilà le point de départ. Les bébés peuvent ressentir des douleurs abdominales, être gênés par des gaz ou des ballonnements. Les spécialistes évoquent plusieurs facteurs : système digestif en rodage, sensibilité aux protéines de lait de vache, lactose en quantité ou encore spécificités du lait infantile utilisé. Parfois, une allergie aux protéines de lait se cache derrière des symptômes tenaces, même si cette piste reste peu fréquente.

Les coliques, rappelle la littérature médicale, s’inscrivent dans un processus normal de maturation. Aucun problème grave à l’horizon. Le microbiote intestinal, encore en construction, intrigue les chercheurs qui poursuivent leurs investigations. Ces épisodes de coliques témoignent de l’ajustement progressif du corps du nourrisson à la vie hors du ventre maternel. Les familles traversent cette période souvent éprouvante, mais elle ne laisse pas de séquelles à long terme.

Comment reconnaître les signes des coliques chez son enfant ?

Certains signaux ne trompent pas. Les pleurs persistants, les crises récurrentes en fin de journée, la difficulté à consoler l’enfant sont des signes typiques. Les bras n’apportent pas d’apaisement, la tétée non plus. Bébé replie ses jambes sur son ventre, serre ses poings, le visage parfois écarlate d’efforts. Le ventre peut sembler tendu, gonflé, et il n’est pas rare d’entendre quelques gaz s’échapper.

Voici les signes les plus fréquents repérés chez un nourrisson sujet aux coliques :

  • Pleurs intenses survenant généralement en soirée
  • Mouvements de torsion, jambes ramenées vers l’abdomen
  • Ventre dur ou gonflé, gaz fréquents
  • Absence de fièvre, absence de vomissements répétés

Le fameux réflexe gastro-colique intervient souvent après la tétée : certains bébés montrent alors un inconfort digestif qui déclenche une salve de pleurs. Ce phénomène passager marque les progrès du système digestif. Les coliques du nourrisson se distinguent des pleurs liés à la faim ou à la fatigue par leur intensité et leur durée.

Attention à ne pas confondre avec un reflux gastro-œsophagien : celui-ci s’accompagne de régurgitations, de pleurs associés à la prise du sein ou du biberon, parfois d’une posture cambrée. Pour s’y retrouver, on observe la fréquence, la régularité des crises et l’âge d’apparition. Les coliques du nourrisson démarrent habituellement entre deux semaines et quatre mois, sans incidence sur la croissance ou l’état général.

Des gestes simples pour apaiser bébé et limiter les pleurs

Rassurer un bébé sujet aux coliques passe d’abord par des gestes simples, répétés avec douceur. Le massage du ventre, effectué lentement avec la paume, en cercles dans le sens des aiguilles d’une montre, aide le tube digestif à maturer. Ce geste, réalisé sans forcer, accompagne l’expulsion des gaz et détend les muscles abdominaux.

Le contact peau à peau a aussi ses vertus. La chaleur et la proximité rassurent, apaisent, diminuent parfois l’intensité des pleurs. Certains parents choisissent d’appliquer une bouillotte tiède sur le ventre de leur enfant, enveloppée dans un tissu léger. Cette méthode, très simple, détend la zone et atténue l’inconfort.

L’alimentation mérite aussi quelques ajustements. Pour les bébés nourris au biberon, mieux vaut s’assurer que la tétine est adaptée et que le débit ne force pas l’ingestion d’air. On veille à interrompre la tétée pour permettre au bébé de faire un rot. Pour les bébés allaités, la position semi-assise peut limiter le reflux. Les experts ne recommandent pas de diversification alimentaire avant quatre à six mois, sauf indication médicale spécifique.

Certains médecins suggèrent parfois l’introduction de probiotiques, sous contrôle médical, pour soutenir la flore intestinale et réduire l’inconfort. Il n’y a pas de recette universelle : chaque bébé réagit à sa façon, et il faudra peut-être adapter la méthode selon la sensibilité du vôtre.

Bébé fille de 4 mois sur la table de change avec sa mère

Partages d’astuces et soutien entre parents : l’importance de ne pas rester seul face aux coliques

Les coliques du nourrisson mettent la patience parentale à rude épreuve. L’épuisement s’installe, le doute aussi. Les échanges sur les forums, dans les groupes de soutien ou en consultation démontrent que partager son expérience aide à relativiser. Certains racontent le soutien décisif d’une consultante en lactation ou d’un atelier de jeunes parents animé par une sage-femme. Ce réseau, qu’il soit formel ou informel, rappelle que chaque famille traverse cette étape à sa manière.

Plusieurs pistes concrètes émergent des discussions entre parents :

  • Échanger des astuces sur la gestion des pleurs du soir
  • Comparer les conseils prodigués par le pédiatre
  • Partager les retours d’expérience sur les laits infantiles (laboratoires Picot, Babybio, Les petits chaperons rouges)
  • Obtenir l’avis d’un professionnel de santé avant d’adapter l’alimentation.

Prendre rendez-vous avec un pédiatre permet de s’assurer que tout va bien et, si besoin, de réaliser des examens complémentaires. Certains parents se sentent isolés, parfois jugés, face à la persistance des pleurs. Les réseaux sociaux, les ateliers d’échanges locaux et les associations dédiées à la parentalité forment un filet de soutien précieux. S’entourer, demander de l’aide, valorise les compétences parentales et allège la charge mentale. C’est souvent ce qui fait la différence pour traverser ce cap délicat, et retrouver, enfin, quelques plages de sérénité.

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