Bébé de quatre mois dans une chaise haute en cuisine chaleureuse

Alimentation bébé 4 mois : quelle quantité de nourriture donner ?

21 novembre 2025

À quatre mois, la diversification alimentaire est un terrain miné : les avis des pédiatres s’entrechoquent, les recommandations s’entre-déchirent selon les pays et les écoles médicales. Certains prônent la patience jusqu’à six mois, d’autres ouvrent la porte à une introduction plus précoce, à condition de respecter certaines règles précises.Ce flou sur les quantités à proposer laisse les parents face à une avalanche de conseils contradictoires. Pourtant, il existe des repères concrets pour s’y retrouver, ajuster l’alimentation et répondre avec justesse aux besoins de chaque bébé.

Les premiers signes que bébé est prêt à découvrir de nouveaux goûts

À quatre mois, chaque nourrisson envoie des signaux discrets mais révélateurs qui aident les parents à se décider sur la diversification alimentaire. Impossible de se fier uniquement à l’âge : il faut observer. Un bébé qui surveille attentivement les repas des grands, qui tend la main vers la cuillère, qui tient sa tête bien droite, ou qui ne repousse plus systématiquement ce qu’on lui met dans la bouche… Voilà autant de signes tangibles, reconnus par le committee on nutrition de l’ESPGHAN (European Society for Paediatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition).

Voici quelques comportements qui montrent que l’enfant est prêt à explorer les nouveaux aliments :

  • Regard fixé sur les assiettes des adultes, comme s’il voulait tout comprendre
  • Bouche qui s’ouvre spontanément dès l’approche de la cuillère
  • Curiosité marquée pour les goûts différents
  • Intérêt réel pour la texture des aliments, y compris quand il essaye maladroitement d’attraper une purée sur la table

La diversification alimentaire de bébé doit se faire en complément du lait maternel ou du lait infantile. Les recommandations du committee ESPGHAN sont claires : ne commencez pas l’introduction de nouveaux aliments pendant une maladie ou lors d’un bouleversement majeur, comme un déménagement ou une séparation. Chaque enfant avance à son propre rythme. Mieux vaut s’appuyer sur la combinaison de signaux observés que sur une date précise. La curiosité, les gestes, la posture et la facilité à avaler sont des repères fiables pour débuter la diversification alimentaire.

À 4 mois, quelles quantités et quels aliments proposer sans stress ?

À cet âge, le lait reste le pilier de l’alimentation bébé 4 mois. La plupart des enfants prennent entre 4 et 5 biberons chaque jour, avec des volumes généralement compris entre 150 et 210 ml, selon leur appétit. La diversification alimentaire peut commencer à s’inviter, mais sans bouleverser les habitudes. On introduit une à deux cuillères à café de purée de légumes très lisse, en complément du lait, haricot vert, courgette, carotte, potiron, des légumes doux et faciles à digérer.

La manière compte autant que la quantité : une cuillère propre, une texture sans le moindre morceau, et surtout, le respect du rythme de l’enfant. Certains bébés accueillent volontiers la nouveauté, d’autres ont besoin de quelques jours pour s’habituer.

La quantité de nourriture ne remplace pas le lait, elle s’y ajoute. Si votre enfant goûte avec intérêt, augmentez petit à petit jusqu’à 2 ou 3 cuillères à café par repas. Introduisez toujours un seul aliment à la fois, en espaçant de plusieurs jours, pour surveiller d’éventuelles réactions.

Du côté des fruits, le fruit cuit (pomme ou poire), finement mixé, peut venir compléter le déjeuner ou le goûter, dans les mêmes proportions que les légumes. Pas de sucre, pas de sel, pas de miel, et pas de produits laitiers autres que le lait infantile ou maternel. Pour la viande, le poisson, l’œuf et les céréales infantiles, il faudra patienter encore un peu.

À quatre mois, la diversification alimentaire commence par petites touches. Le lait maternel ou lait infantile reste la base, mais on peut élargir l’horizon gustatif avec quelques cuillères de purée de légumes ou de compote de fruits.

Voici un exemple de menu type pour accompagner bébé dans cette phase :

  • Matin : biberon de lait infantile (180 à 210 ml) ou tétée à la demande
  • Midi : biberon habituel, puis 1 à 3 cuillères à café de purée lisse (carotte, courgette ou haricot vert), en testant toujours un seul légume sur plusieurs jours pour vérifier la tolérance
  • Goûter : lait maternel ou infantile, puis 1 à 3 cuillères à café de compote de pomme ou poire, sans sucre ajouté
  • Soir : biberon ou tétée, sans apport solide

L’adaptation prime sur la quantité. Certains jours, bébé sera curieux et acceptera d’emblée la nouveauté ; d’autres fois, il préfèrera refuser. Avancer doucement, c’est permettre à l’enfant d’intégrer de nouveaux goûts sans perturber son équilibre alimentaire.

Ne rajoutez ni sel, ni sucre, ni miel, ni produits inadaptés à cet âge. Les viandes, poissons et œufs restent absents pour l’instant. Les céréales infantiles ne sont introduites qu’après avis médical, en fonction de la tolérance digestive de chaque enfant.

Bébé fille assise sur un tapis dans un salon cosy avec sa famille

Questions fréquentes : inquiétudes, astuces et repères pour les parents

La diversification alimentaire suscite de nombreuses questions. Quelle proportion proposer ? Faut-il insister si bébé boude la cuillère ? Les experts, parmi lesquels le committee on nutrition de l’ESPGHAN, rappellent que l’appétit fluctue d’un jour à l’autre. Pour démarrer, une portion de 1 à 3 cuillères à café de purée ou de compote suffit largement. Le lait maternel ou infantile reste la base de l’alimentation bébé 4 mois.

Faut-il donner de l’eau à quatre mois ?

Pour l’hydratation, l’apport de l’eau faiblement minéralisée n’est pas automatique. Le lait couvre l’essentiel des besoins. Vous pouvez proposer un peu d’eau en cas de forte chaleur ou de fièvre, sans forcer, et toujours privilégier une eau faible en minéraux.

Voici quelques situations courantes ainsi que les attitudes recommandées :

  • Si bébé refuse la cuillère, gardez une attitude détendue. Il peut avoir besoin de temps pour s’habituer à ces nouvelles textures.
  • Si les quantités varient, fiez-vous avant tout à la satiété de l’enfant plutôt qu’à des chiffres stricts.

La diversification alimentaire ne remet pas en cause l’allaitement maternel, à poursuivre aussi longtemps que souhaité. Quant aux céréales infantiles, attendez l’avis du pédiatre avant toute introduction précoce.

Le rythme finit par s’installer. Soyez attentif, écoutez votre enfant, adaptez-vous à ses signaux. Pas à pas, chaque étape construit une relation apaisée avec la nourriture et accompagne le développement harmonieux de bébé.

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