Jeune garçon concentré à écrire dans un bureau calme

Conseils pour mieux se concentrer en faisant ses devoirs : les astuces à connaître

11 novembre 2025

23 minutes. C’est le temps moyen qu’il faut à un cerveau pour retrouver sa pleine concentration après une simple notification. Pendant ce laps de temps, la productivité s’effondre, les devoirs traînent, et l’élève s’épuise à force de vouloir faire plusieurs choses à la fois.

Pourquoi la concentration pose-t-elle problème lors des devoirs ?

La concentration durant les devoirs scolaires ressemble parfois à un parcours du combattant, que l’on soit en CM1 ou en classe de troisième. Les spécialistes du cerveau rappellent que l’attention d’un enfant ne tient pas plus d’un quart d’heure sur une tâche exigeante, et encore, en l’absence de toute distraction. Il suffit d’un écran qui clignote, d’un bruit dans la pièce, pour que la vigilance s’évapore. Pourtant, apprendre requiert de la continuité, ce que les sollicitations numériques viennent saboter.

Bien des enfants, pas seulement ceux diagnostiqués avec un trouble, doivent composer avec la distraction. Fatigue, inquiétude liée aux notes, journées trop chargées, tout cela grignote la capacité à rester concentré. Devant la table, l’élève se lance, mais la motivation s’effrite vite. Une consigne vague, et le décrochage n’est pas loin : le travail devient pénible, le découragement guette.

Enchaîner les exercices complexes ou passer d’un sujet à l’autre sans transition met la mémoire à rude épreuve. Les études auprès des adolescents sont sans appel : plus l’esprit est dispersé, plus les devoirs s’étirent, plus la qualité baisse. À la maison, la pression, si elle devient trop forte, se retourne contre l’élève : la tension monte, la concentration s’effondre.

Les erreurs fréquentes qui nuisent à l’attention des élèves

Les écrans ne facilitent rien. Un smartphone posé à côté du cahier, quelques vibrations, et voilà la concentration envolée. Beaucoup d’élèves pensent gagner du temps en passant d’un jeu à un exercice, mais c’est tout l’inverse. Dès que l’environnement de travail manque de structure, la procrastination s’installe. Un bureau surchargé, des fournitures qu’on cherche sans cesse, et la motivation s’érode.

Le manque de sommeil joue aussi un rôle non négligeable. Des études le montrent : près d’un collégien sur trois dort moins de huit heures. La fatigue s’accumule, l’envie d’apprendre s’amenuise, et la frustration s’invite. Ajoutez à cela l’absence de but clair, une liste d’exercices sans logique, des tâches répétitives sans personnalisation, et l’élève décroche. Trop de pression aggrave encore la situation.

Voici quelques pièges courants à repérer et corriger :

  • Organisation déficiente : un bureau en désordre, un emploi du temps qui change sans prévenir
  • Manque de pauses : enchaîner les devoirs sans s’arrêter, jusqu’à l’épuisement
  • Environnement bruyant : télévision allumée, discussions en fond sonore
  • Absence de rituels : pas d’horaires fixes, pas de routine pour s’y mettre

Avancer dans ses devoirs demande de s’attaquer à ces obstacles. Quand l’élève apprend à s’organiser, à s’accorder des pauses, à tenir les écrans à distance, il gagne rapidement en efficacité, et la tâche devient moins pesante.

Des astuces concrètes pour rester concentré et efficace à la maison

Un coin de travail bien installé, lumineux et ordonné, change la donne. Une table dégagée, les fournitures à portée de main, parfois un simple panneau pour marquer l’espace : ce sont des signaux clairs pour se mettre en mode « devoirs ».

Le rythme joue un rôle clé. Beaucoup de collégiens adoptent la méthode Pomodoro : vingt-cinq minutes d’effort, cinq minutes de pause. Ce découpage, validé par la recherche, aide à apprendre plus vite sans s’épuiser. Un timer visuel, comme le time timer, permet de matérialiser le temps et de garder le cap sur chaque étape.

Les routines rassurent. Commencer chaque soir à la même heure, lire la consigne à voix haute, planifier la suite : ces habitudes rendent l’enfant plus autonome, plus régulier. Pour ceux qui ont besoin de bouger, un tabouret tilo ou un coussin dynair canalise l’agitation sans nuire à la concentration.

Avant de s’y mettre, certains font un jeu de mémoire ou quelques minutes d’activité physique : la vigilance remonte. Les fidgets (loopeez, boinks…) donnent un exutoire discret aux mains, sans perturber le travail. Varier les supports, lire à voix haute, faire un schéma, chercher une pédagogie plus active, permet de s’adapter à chaque élève, et de rendre l’apprentissage moins monotone.

Fille de 12 ans étudie à la table de la cuisine

Parents et enfants : comment instaurer de nouvelles habitudes ensemble ?

Le duo parent-enfant se révèle décisif pour organiser les devoirs. Rares sont ceux qui, seuls, structurent leur travail du premier coup. Présence bienveillante, sans surveillance excessive : c’est là que les parents trouvent leur juste place. Proposer à l’enfant de planifier ensemble : lister les tâches, fixer un ordre, estimer la durée. Ce dialogue motive, donne du sens.

Un simple tableau blanc ou un carnet transforme le suivi : l’enfant coche ses progrès, note ce qui reste, visualise l’avancée. À la clé, une récompense anticipée, temps de jeu, activité partagée, comme rituel de fin de séance, jamais comme condition. Ce sentiment d’avoir accompli sa mission nourrit la confiance en soi.

Parfois, un soutien extérieur s’impose : cours particuliers, plateformes comme Acadomia, Les Bons Profs, MyMaxicours. Solliciter des ressources différentes, c’est reconnaître que l’apprentissage se construit à plusieurs voix et que chacun avance à son rythme.

Mettre en place ces habitudes demande de l’ajustement. Valoriser l’effort, encourager à prendre des initiatives, autoriser l’erreur : c’est ainsi qu’on redéfinit les devoirs, non comme une corvée, mais comme un temps d’expérimentation et de progression partagée.

Repenser la façon d’aborder les devoirs, c’est offrir à chaque élève la chance de transformer un moment redouté en tremplin vers plus d’autonomie et de confiance. Et si, ce soir, la concentration ouvrait la porte à un apprentissage enfin libéré ?

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